Une programmation systématique ...

Grâce à sa largeur de fauchée de 2 250 km, l'instrument Végétation peut couvrir la quasi totalité des Terres émergées au cours des 14 orbites qu'effectue chaque jour le satellite SPOT 4. Quelques zones proches de l'équateur non couvertes un jour donné le seront le lendemain. Au delà de 35° de latitude, toute zone est vue au moins une fois par jour.

Les données correspondantes sont mémorisées à bord dans une mémoire de masse et retransmises au sol en visibilité de la station principale de Kiruna.

Végétation comporte 2 canaux de transmission indépendants qui peuvent transmettre simultanément :

• des données de prise de vue directe à une résolution d'environ 1 km transmises en bande L de telle manière que des stations régionales en visibilité du satellite puissent recevoir les données Végétation (station de référence du canal direct),
• des données enregistrées à une résolution d'environ 1 km transmises en mode différé vers la station principale bande X de Kiruna.

Il en résulte une programmation systématique appelée programmation de routine. Les caractéristiques générales d'une programmation de routine sont les limitées par :

• une plage de latitude par orbite : typiquement 58° Sud, 70° Nord pour toutes les orbites,
• un seuil de bon éclairement.

A l'intérieur de cette zone, la logique d'acquisition des images est la suivante :

• transmission en direct et enregistrement en mémoire simultané des images acquises au dessus des Terres émergées,
• transmission directe seule des images acquises au dessus des océans.

Pour déterminer la limite d'enregistrement, on calcule le Rapport Terre / Mer sur des segments de 10 secondes de prise de vue (environ 70 km au sol). Ce RTM est comparé à un seuil adaptable qui permet de maîtriser finement les plages d'enregistrement ; on peut, par exemple, jouer sur ce seuil pour optimiser l'enregistrement des zones de recouvrement aux hautes latitudes.

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Une programmation à la demande...

Le Centre de Programmation Végétation (CPV) permet également de gérer des programmations exceptionnelles destinées à répondre à des besoins technologiques (tests des équipements, étalonnages et prises de vue particulières pour le suivi qualité image) et des programmations spécifiques sur une zone géographique donnée définie par un quadrilatère ou par un cercle (zones océaniques, Antarctique..) ; on précise aussi le seuil d'éclairement solaire, le RTM et le mode de prise de vue souhaité.

Ces programmations sont gérées avec une priorité de prise en compte par rapport à la programmation de routine. Cette priorité est nécessaire pour gérer au mieux la capacité d'enregistrement en mémoire de masse. Si la mémoire s'avère insuffisante pour enregistrer la totalité de la programmation demandée, le CPV est capable de prendre automatiquement les mesures suivantes :

• augmentation de la capacité de vidage par l'ajout d'un passage sur la station principale de réception de Kiruna non retenu dans le plan de travail initial,
• mise en œuvre d'un algorithme de diminution des données à enregistrer en prenant en compte les critères de priorité, d'éclairement, de RTM et de latitude des données.

Cette animation montre le champ couvert par l'instrument Végétation. Les prises de vues sont faites de jour au-dessus des Terres et s'arrêtent lorsque le satellite passe au-dessus des océans. Dans cet exemple, la prise de vue débute sur le Groenland, reprend au-dessus de Terre Neuve, puis couvre l'Amérique du Sud.

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Le Centre de Programmation Végétation

Le CPV assure les missions suivantes :

• la prise en compte des besoins de programmation liés à la mission (couverture mondiale, zones spécifiques ...) ou au suivi technologique ( étalonnages...), et des contraintes du système ( capacité mémoire, durée de fonctionnement des équipements, manœuvres du satellite, indisponibilité de la SRIV...)
• l'élaboration de la programmation à partir de ces besoins et de ces contraintes,
• sa mise au format télécommande SPOT 4,
• le suivi des activités de la charge utile Végétation et le calcul des statistiques de fonctionnement de ces différents équipements,
• le suivi de la boucle image, c'est à dire la comparaison entre ce qui a été programmé et ce qui a été réellement reçu et traité au Centre de Traitement d'Images (afin de pouvoir réagir rapidement en cas d'anomalie),
• la planification des utilisations de la station principale de réception pour le vidage de la mémoire bord,
• l'archivage de l'ensemble des données liées à la programmation.

Il fonctionne selon les deux modes opérationnels suivants :

• le mode OPÉRATION qui permet l'élaboration de la programmation depuis la prise en compte des demandes jusqu'à la génération du message de programmation à télécharger au satellite.
• le mode ÉTUDE qui permet à l'opérateur du CPV de réaliser une étude préalable de faisabilité de la programmation et d'ajuster au mieux les paramètres de la programmation aux ressources disponibles (seuil en latitude, RTM, capacité mémoire, disponibilités SRIV...). Ce mode ne produit pas de message de programmation.

L'étude de faisabilité de la programmation est réalisée à l'avance à l'aide du mode ÉTUDE et validée avec l'Opérateur du Système. Sur base des prédictions d'orbite reçues quotidiennement, le CPV élabore la programmation précise de la charge utile pour le lendemain. Le message de programmation en résultant est transmis au Centre de Contrôle pour envoi au satellite, en même temps que celui de SPOT 4, sur un passage du soir en visibilité de la station d'Aussaguel du réseau 2 GHz du CNES.

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page mise à jour le 04 July 2005