Les canaux scientifiques de POAM III
L'instrument POAM III (Polar Ozone and Aerosol Measurement III) a été développé par le Laboratoire de Recherche de la Marine américaine (Naval Research Laboratory ou NRL) pour mesurer la distribution verticale dans l'atmosphère de l'ozone, de la vapeur d'eau, du dioxyde d'azote (NO2), des pertes dues aux aérosols et la température.
Ces mesures sont réalisées en utilisant une technique d'occultation du soleil ; le Soleil est observé au travers des couches de l'atmosphère de la Terre, à son lever et à son coucher vu du satellite (cf. schéma ci-dessous). La diminution du rayonnement solaire est mesurée dans neuf bandes de fréquences proches, dans le visible, couvrant le spectre de 350 à 1030 nm.
POAM III est une version qui a profité de l'expérience acquise avec POAM II (embarqué sur SPOT 3). Il comprend un système électronique rénové qui fournit un bruit plus faible et des mesures plus précises. Les filtres optiques ont été fabriquées avec une technologie améliorée permettant une plus grande transmission du signal et un meilleur comportement en environnement spatial. Les fréquences et largeur de bandes des canaux de mesures scientifiques diffèrent très peu de ceux de POAM II.
POAM III, comme POAM II, a été fabriqué par la société TTC à San Diego en Californie.
Canal | Fréquence centrale (nm) | Largeur (nm) | Principal objectif |
1 | 353.4 | 9.70 | Raies de Rayleigh (AC) |
2 | 439.7 | 2.07 | Présence de NO2 |
3 | 442.3 | 2.05 | Absence de NO2 |
4 | 603.4 | 17.7 | Ozone |
5 | 761.3 | 2.25 | Présence d'oxygène |
6 | 779.4 | 10.1 | Absence d'oxygène, Aérosol |
7 | 922.4 | 2.56 | Pas de vapeur d'eau, Aérosol |
8 | 935.8 | 2.59 | Présence de vapeur d'eau |
9 | 1018.5 | 11.5 | Aérosol |
POAM III a été lancé sur le satellite SPOT 4 en mars 1998 sur une orbite polaire héliosynchrone. Vu du satellite, le soleil se lève dans la région septentrionale et se couche dans la région sud 14,2 fois par jour. Les mesures du rayonnement solaire sont effectuées, au lever, entre 55 et 71 degrés nord et, au coucher, entre 63 et 88 degrés sud.
Pour plus de détails sur l'instrument POAM II voir dans Glaccum et al.
[1996].
Le processus de traitement est décrit par Lumpe et al. [JGR, 1997]. Le mesures
POAM ont été utilisées pour les études de l'ozone en Antarctique [Bevilacqua et
al., 1995 et 1996] et en Arctique [Randall et al. 1995]. Des recoupements
des mesures d'ozone par POAM ont été faites avec les modèles d'ozone du CIRA [Shettle
et al. 1995], avec des mesures de sondes pour l'ozone [Deniel et al., JGR,
1997], et des mesures d'autres satellites [Rusch et al., JGR, 1997]. Les
résultats préliminaires obtenus à partir des mesures POAM sur les aérosols ont été
présentés par Brogniez et al. [1996], et par Randall et al. [1996].
Les mesures POAM ont aussi été appliquées à l'étude des nuages mésosphériques
polaires [Debrestian et al. 1996] et à l'étude des nuages stratosphériques
polaires [Fromm et al., JGR, 1997].
Pour de plus amples informations sur POAM, vous pouvez faire un tour sur les serveurs dédiés du NRL.
page mise à jour le 06 June 2000